Patrice Evra : "Je travaille plus"

Patrice Evra dont la 5ème sélection en Equipe de France remonte à novembre 2004, revient "plus costaud" chez les Bleus pour le match contre la Grèce mercredi, avec enfin l'impression de faire "le même métier" que ses coéquipiers de Manchester United, tous internationaux.



Qu'est-ce que ça fait de retrouver les Bleus ?

"Cela fait du bien. Tu as l'impression de faire le même métier que tes coéquipiers à Manchester. Les semaines internationales, tu te retrouves facilement à jouer au ping-pong... on est deux à l'entraînement. D'être sélectionné, ça fait plaisir."

Comment avez-vous vécu vos deux ans d'absence en Equipe de France ?

"Je savoure plus maintenant. Quand j'ai débuté en sélection, tout était un peu trop facile. En 2004, c'était logique. On sortait d'une finale de d'UEFA Champions League avec Monaco, tout allait dans mon sens. Je n'avais pas encore rencontré de difficulté dans ma carrière. Depuis, j'ai beaucoup appris sur moi. Ca m'a rendu plus costaud."

Qu'avez-vous appris ?

"A faire plus de sacrifices. Quand je suis parti de Monaco (en janvier 2006), les six premiers mois à Manchester, ça a vraiment été difficile. Je ne m'y attendais pas. Je travaille plus que j'ai eu l'habitude de le faire. A Monaco, j'étais installé, jamais de concurrence, alors que là, c'est à chaque entraînement, je me bagarre avec Heinze et Silvestre."

Y a-t-il des places à prendre aujourd'hui chez les Bleus ?

"Le groupe est formé. D'être là, c'est déjà bien. Pour moi, je ne suis pas encore international. Un international, c'est quelqu'un qui a plus de 30 sélections."

Vous pensez être loin d'Abidal, le titulaire au poste de latéral gauche ?

"Je ne regarde pas les performances de qui que ce soit, je regarde d'abord mes prestations. Il y a une équipe en place. La concurrence, je la vis au quotidien, à Manchester, je vais tout faire pour la vivre au quotidien avec l'Equipe de France. Eric Abidal, quand il est arrivé à Monaco, il était presque le troisième latéral gauche. Maintenant, c'est lui le n°1 partout où il joue. Tu te dis "Pat, il faut te remettre au boulot" parce que la roue, elle tourne vite."