Jeudi après-midi, alors que les Lorientais s'entraînaient au Moustoir, deux contrôleurs ont demandé à chaque joueur de leur ouvrir leur sac. Ce qui ne ressemble pas du tout à la procédure habituellement appliquée par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) lorsqu'elle effectue des contrôles inopinés. Le procureur de Rennes se trouverait également à l'origine de cette fouille. Le doute est donc permis quant à la nature précise de cette intervention. Rien de suspect, en tout cas, n'a visiblement été relevé.
Gourcuff n'a pas véritablement apprécié cette irruption.Il faudra que les clubs s'y habituent peut-être. Jeudi après-midi en tout cas, les Lorientais ont eu la surprise de voir débarquer au Moustoir deux représentants diligentés par le
Ministère de la jeunesse et du sport, comme le communiqué diffusé par le site internet de Lorient le précisait. Christian Gourcuff se trouvait au milieu d'un entraînement lorsqu'il fut alerté de la présence des
deux contrôleurs, dont un médecin fédéral. Le coach des Merlus n'a pas forcément apprécié que l'on vienne déranger sa séance de travail. Mais il a évidemment laissé le champ libre aux investigations de ses visiteurs d'un genre assez nouveau pour un club de football.
A la fin de l'entraînement, le contrôle inopiné pouvait alors débuter mais
au lieu de procéder à un prélèvement urinaire, comme l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) en a l'habitude, les deux contrôleurs ont demandé à chaque joueur d'ouvrir leur sac de sport, confirme notre confrère de Ouest-France sur place au moments des faits. Et visiblement, les représentants du Ministère sont repartis bredouilles. On peut alors se demander si l'intervention ne dépassait pas le cadre normal d'un contrôle de « routine » s'inscrivant dans le programme de l'AFLD depuis quelques mois, visant à multiplier son action en ciblant des sports collectifs comme le rugby et le football sur certaines périodes.
Surtout que la procédure était également diligentée par le procureur de Rennes, si l'on en croît un des responsables du club breton.
Dans ce cas, cela signifierait que ce contrôle n'était pas dû au hasard mais motivé par une volonté pénale de procéder à une fouille. Les Merlus ont-il été alors soupçonnés par la justice d'avoir été mêlés de près ou de loin à une affaire de dopage ? Les éléments actuels ne permettent pas en tout cas de l'affirmer.
Par ALEXANDRE SARKISSIAN De Sports.fr