Boucansaud Florian : « Je sers de bouche-trou »

Mis au placard par Jean-Marc Furlan depuis le début de la saison, Florian Boucansaud n’attend plus rien de son passage dans l’Aube. « En juin, cet homme ne fera plus partie de ma vie. »


Florian Boucansaud, la fin de saison se profile et votre compteur-match en Ligue 1 est toujours bloqué à zéro. Que devenez-vous ?

Je joue en CFA2. On est leaders. C’est mon petit championnat à moi. J’ai l’impression de vivre une injustice. Maintenant, je n’ai qu’une hâte, c’est que tout ça se termine.

À Nice, vous aviez connu pareille situation suite au remplacement de Gernot Rohr par Frédéric Antonetti (mai 2005)…

C’était différent. À l’époque, Antonetti m’a dit : « Je ne te connais pas. Tu as été choisi par mon prédécesseur et j’ai d’autres joueurs en tête ». Au moins, il a été honnête avec moi.

Jean-Marc Furlan ne vous a jamais fourni d’explications ?

Non, il ne m’en a pas parlé. Lui dira que j’aurai dû profiter des blessures pour saisir ma chance. Mais c’est la facilité. Je connais le fonctionnement du personnage. J’ai été déçu humainement. En juin, cet homme ne fera plus partie de ma vie.


La défense troyenne prend l’eau actuellement. N’est-ce pas encore plus frustrant ?

Vous savez, je ne suis plus du tout impliqué. Et on n’attend pas plus de moi, sachant qu’on m’a mis à la cave au mois de juillet. Je suis les résultats de l’équipe. J’ai des amis dans l’équipe et je leur souhaite sincèrement de se maintenir. Mais dans ma tête, je ne suis plus troyen.

Où vous voyez-vous la saison prochaine ?

Des clubs de Ligue 2 m’ont approché lors du Mercato d’hiver. Ce sont les même qui se renseignent aujourd’hui. Il y a Grenoble, Dijon, Le Havre, Reims, Châteauroux... Le président ne devrait pas me mettre de bâtons dans les roues (ndlr : il est sous contrat jusqu’en 2009). Ça me rend amer. Je pense avoir franchi un palier en atteignant la L1 mais un mec me fait redescendre alors que je ne le méritais pas. Je n’ai que 26 ans, je ne suis pas inquiet. La saison prochaine, je vais avoir les crocs.

(On entend du bruit) Vous êtes dans un aéroport ?

Oui, on part en stage (ndlr : à la Grande Motte jusqu’à samedi). Il y a beaucoup de blessés. Il faut bien faire le nombre.

En somme, vous faites office de bouche-trou ?
(sourire) Oui, j’avais compris...

C'est curieux, Furlan avec son bob à l'air sympa. Comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences.