Juninho joueur du mois d'octobre 2006

«C'est un plaisir nouveau»

Après Fred, «et avant Benzema ou Wiltord » espère-t-il, Juninho, suspendu, remporte le challenge du Buteur du mois décerné la Ligue de football professionnel , le Parisien-Aujourd'hui en France et «Teléfoot». Grâce à trois buts, dont un coup-franc bien sûr.



On a l'impression que vous ne vous sentez pas à votre place devant notre trophée de meilleur buteur.

Pas du tout, seulement c'est une première dans ma carrière ! Des prix, j'en ai déjà reçus en tant que meilleur joueur à mon poste, mais jamais pour mes qualités de buteur. Alors là, c'est un plaisir nouveau, forcément spécial. Cela me fait un peu rire d'ailleurs.

Vos partenaires vous ont-ils taquiné en apprenant votre distinction ?

Non, mais lorsque Nino et Sydney (Wiltord et Govou) vont me voir tout à l'heure (hier soir) avec votre trophée sous le bras, ils ne vont pas me manquer ! Enfin, si j'ai profité d'une belle réussite et des opportunités qui s'offraient à moi, je ne serai jamais un buteur pour autant !

Connaissez-vous le nombre de buts que vous avez déjà inscrit avec l'OL ?

On m'a dit soixante dix... Soixante-et-onze (Ndlr : dont douze en coupe d'Europe) ! C'est très bien, mais je n'ai pas l'intention de calculer. Sincèrement, mon obsession est de récupérer des ballons et de construire pour nos attaquants, pas de marquer. En me retrouvant avant-centre en fin de match contre Nancy (Ndlr : il était entré en jeu à la place de Carew, Wiltord venait de sortir et Benzema s'était blessé), j'ai bien vu que ce n'était pas fait pour moi (rires). De toute façon, j'ai déjà un mauvais jeu de tête, je n'ai pas non plus le flair de Pauleta.

Quelles sont vos qualités face au but ?

La frappe de balle et le sang-froid : je ne m'énerve jamais devant le but. Les matchs sont tellement serrés aujourd'hui qu'il faut toujours avoir cette sérénité qui te permettra de faire le geste juste. Et puis, même si je me considère avant tout comme passeur, j'aime bien marquer, c'est évident. Surtout si c'est décisif pour l'équipe. Cela donne une saveur particulière.

Qu'allez-vous faire de ce trophée ?

Je vais l'amener à Recife, chez ma mère qui garde tout sur moi. Il y a d'ailleurs plus de photos que de place sur les murs. Seulement là, elle décrochera un autre cadre s'il le faut, mais elle lui trouvera un endroit.

© Le Parisien - Aujourd'hui en France