Guy Lacombe appelle le public du Parc des Princes à "aider" le PSG qui reçoit le Panathinaïkos, mercredi. L'entraîneur prévient que les Parisiens seront mis en difficulté et auront besoin de leurs supporters. Il insiste également sur l'importance d'une victoire pour relever la tête.
GUY LACOMBE, pour ce premier match du PSG au Parc depuis le drame du 23 novembre, la tribune basse de Boulogne restera fermée. Qu'en pensez-vous ?G.L. : Je ne suis pas habilité à parler des mesures de sécurité qui ont été prises. Ce que je peux dire, c'est qu'on espère simplement avoir le soutien de tous les supporteurs et on espère que ça se passera bien, que le match se déroulera comme le PSG le souhaite.
Comme Pauleta, êtes-vous content de retrouver le Parc des Princes ?G.L. : Bien sûr ! C'est notre terrain, c'est notre public. On a quelques difficultés en ce moment, on le sait, mais on pense les avoir traversées et on espère simplement renverser la vapeur de façon à ce que tout le monde soit heureux à la fin du match. Je sens que tous les joueurs veulent vraiment faire plaisir au public.
Etes-vous vraiment sûr que tout le monde sera content si le PSG gagne...G.L. : J'ai entendu pas mal d'hérésies sur ce sujet-là. Vous savez, les joueurs jouent au football. Ils essaient de gagner les matches et faire le maximum. Après, il se passe des choses dans et en dehors du stade. Mais il se passe des choses dans la vie, dans la société, dans les banlieues. Le football est simplement un microcosme de la société. C'est tout ce que j'ai à dire sur ce sujet.
N'est-ce pas plus difficile pour Paris d'évoluer à domicile en ce moment ?G.L. : Je le dis et je le répète, il vaut mieux jouer dans cette enceinte magnifique et avec notre public. Les évènements ont meurtri tout le monde. Ce match est l'occasion de rappeler à tous ce qu'on vient faire au stade, c'est-à-dire venir soutenir son équipe. Dans un élan de solidarité, tout le monde doit s'y mettre, les joueurs aussi. Un peu plus de responsabilités, ça peut peut-être faire basculer la chance du bon côté.
Le problème mental des joueurs, leur traumatisme, peut-il être réglé par ce seul match ?G.L. : On ne peut pas parler de traumatisme. Sur nos derniers matches, hormis celui contre Tel Aviv qu'on a mal abordé (défaite 4-2), tout le monde s'accorde à dire qu'on a bien débuté face à Bordeaux ou Lens. Après, ce sont les événements qui nous ont trahi. Mais c'est la fin qui va être importante. S'il y a un but de plus pour nous à la fin de match, tout le monde sera heureux. C'est ce que les joueurs veulent faire. Et j'appelle le public à nous aider en ce sens. Parce que notre public est important. S'il nous soutient, même dans les moments difficiles -car il y en aura puisque le Pana est une grande équipe-, je suis sûr que les joueurs vont répondre présent.
Au niveau du jeu de votre équipe, avez-vous vu des progrès ?G.L. : Les résultats ne sont pas tangibles au niveau des chiffres mais sur le plan mental, de la concentration, de la façon d'aborder les matches. Si on arrive à passer ce cap, ces difficultés que l'on a, l'équipe et chacun des joueurs sera renforcé. On aura beaucoup progressé dans ces moments là.
Après le match face à Boleslav (0-0), vous aviez déclaré préférer un résultat nul pour ne pas avoir à tergiverser au Pana...G.L. : Je le maintiens. J'ai connu le cas inverse où il un nul pouvait nous qualifier face à une équipe grecque. On avait le cul entre deux chaises alors que là on jouera le match à fond. Face au Pana, on sait que ça va être compliqué si on ne fait pas un grand match. Il faudra être dans le même état d'esprit qu'à Lyon et marquer un but de plus qu'eux.
Le fait que le Panathinaïkos soit déjà qualifié peut-il constituer un avantage pour le PSG ?G.L. : Ce n'est ni avantage ni un désavantage. L'entraîneur du Pana a répondu à cette question en disant qu'il aurait à coeur de venir faire un résultat à Paris. La deuxième chose, c'est que le Pana est un grand club. Et les grands clubs ne veulent jamais perdre.
Eurosport - Propos recueillis par Anthony PROCUREUR - 13/12/2006 09:28