Interrogé sur la proposition de Sepp Blatter de renoncer aux tirs au but en finale de Coupe du monde, Raymond Domenech s'est interrogé jeudi sur l'intérêt d'une telle décision, puisque la séance n'est «pas une loterie, mais une vraie épreuve», a-t-il fait valoir. Le fait que la France ait perdu la dernière dans ces conditions (1-1, 3-5 contre l'Italie) ne change rien à sa position.
«C'est un geste technique simple, expose le sélectionneur des Bleus. A ce niveau, tout le monde le fait à l'entraînement, tous les pros tireront dix fois sur dix dans l'angle à mi-hauteur. Mais après deux heures match, avec cette responsabilité, c'est autre chose, on voit les mecs solides dans ces moments-là. Des grands joueurs en ont raté, c'est bien qu'il y a quelque chose. En plus, quand on est spectateur, c'est bien, c'est stressant, il y a du suspense».
Dans un clin d'oeil à la finale du 9 juillet à Berlin, le sélectionneur a proposé que l'équipe ayant ouvert la marque soit déclarée gagnante en cas de match nul à la fin. «Moi, ça m'arrangerait, même si je me suis pas souvent retrouvé en situation de perdant. Et puis, par quoi remplacer les tirs au but? S'il n'y a pas de buts, on a essayé la pièce mais ça n'a pas marché. Il y a bien le nombre de corners. Sinon on pourrait déterminer le vainqueur, en fonction de l'âge, mais là... on est morts». Sepp Blatter espère que la règle aura changé pour la finale de la Coupe du monde en 2010.
